calme
Je te dirai qui tu es
23 February 2016
Le portrait, c'est un peu mon Everest photographique — fascination, envie, crainte et renoncement. Comme un alpiniste de salon, je n'ai jamais vraiment tenté l'aventure, je me contente d'en rêver en regardant les photos que les autres en ont rapporté. Je sais ce que je vois, ce que je voudrais coucher sur la pellicule, je vois des modèles, je laisse filer les moments.

Cet après-midi, comme c'est parfois arrivé, les étoiles se sont alignées. Le bon moment, la bonne personne, prendre le temps et laisser faire. Rien de très préparé mais quelques images plus ou moins réussies. Le regard de l'autre, ce qu'il cache et ce que je vois, l'intimité que l'on crée dans un temps fugace, et l'abime qui regarde en moi, qui mélange les sensations, qui m'arrête au milieu du mouvement.

Cet après-midi, comme c'est parfois arrivé, les étoiles se sont alignées. Le bon moment, la bonne personne, prendre le temps et laisser faire. Rien de très préparé mais quelques images plus ou moins réussies. Le regard de l'autre, ce qu'il cache et ce que je vois, l'intimité que l'on crée dans un temps fugace, et l'abime qui regarde en moi, qui mélange les sensations, qui m'arrête au milieu du mouvement.
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Le coeur sur les mains
26 March 2017
Elle parle, mais sa voix n'est pas seule. Son corps parle aussi, et il a des choses à dire. Ses mains, en particulier, semblent douées d'une autonomie fluide, presque animale. Elles suivent la conversation, elles réagissent, ou bien elles suivent un autre fil de pensée et elles s'occupent comme si de rien n'était. J'écoute du regard, et je sens ce qu'elles disent.

Quand elles parlent, elle ouvre son coeur ; quand elles bougent, elle l'a sur la main. Alors on peut lire à coeur et à travers. Les couleurs de son humeur, les angoisses et les attentes, les impatiences et les désirs. Le temps passe, et la conversation se mue en silence. L'objectif est là, les mains sont vues, et de peur d'être lues elles se posent sagement en attendant que le regard promène ses questions sur d'autres paysages…

Quand elles parlent, elle ouvre son coeur ; quand elles bougent, elle l'a sur la main. Alors on peut lire à coeur et à travers. Les couleurs de son humeur, les angoisses et les attentes, les impatiences et les désirs. Le temps passe, et la conversation se mue en silence. L'objectif est là, les mains sont vues, et de peur d'être lues elles se posent sagement en attendant que le regard promène ses questions sur d'autres paysages…
Demain, les souvenirs
21 July 2016
Décidément, il y a du vague à l'âme sur Artemedion en ce moment ! Beaucoup de travail, beaucoup de travaux, peu de temps pour la photo et tellement de souvenirs qui remontent. Aujourd'hui était un jour particulier de ce point de vue. Un jour de mémoire familiale, sur les terres du Limousin.

Moment de calme, face à un champ ensoleillé, avec cette clôture qui me rappelle que certaines choses sont maintenant inaccessibles, évoquées, floues, lointaines, fanées. Seul reste le cadeau du présent ; les souvenirs, c'est toujours pour demain.

Moment de calme, face à un champ ensoleillé, avec cette clôture qui me rappelle que certaines choses sont maintenant inaccessibles, évoquées, floues, lointaines, fanées. Seul reste le cadeau du présent ; les souvenirs, c'est toujours pour demain.
Entre mer et palmiers
05 May 2015
Le bronzage a marqué les rides au coin de mes yeux brûlés par le soleil. Toujours la tête levée, je marche. Jusqu'à la mer. Calme, fraiche et infiniment bleu-vert. Infestée de marchands ambulants, bordée d'une plage de sable humide et doublée d'une marina aux bateaux impressionnants, elle garde le charme mystérieux de Barcelone, que le vent éparpille au large dans un souffle moqueur.

Plus haut, en retrait, le parc Güell domine la ville et offre un panorama incroyable sur les monuments de Barcelone, sur cette architecture follement créative et bouillonnante, sur les collines de Montjuïc et le téléphérique urbain, sur le port olympique et la mer qui miroite. Calme et volupté, verdure et luxuriance : le souffle de la mer et l'ombre des palmiers nous laissent profiter doucement du chant des oiseaux.


Plus haut, en retrait, le parc Güell domine la ville et offre un panorama incroyable sur les monuments de Barcelone, sur cette architecture follement créative et bouillonnante, sur les collines de Montjuïc et le téléphérique urbain, sur le port olympique et la mer qui miroite. Calme et volupté, verdure et luxuriance : le souffle de la mer et l'ombre des palmiers nous laissent profiter doucement du chant des oiseaux.

De la pluie pour fêter ça
15 February 2015
Il était temps, après des années de (très) bons et loyaux services, de changer mon fantastique D700. Mais la recherche du nouveau boitier idéal, quête pourtant futile s'il en est, n'a pas été une mince affaire. Entre les boitiers superlatifs qui n'ont rien de photographique à proposer à part du pixel surnuméraire, les boitiers plus modestes et franchement fades, ou les boitiers dont la seule marque vaut le prix d'une voiture : que d'ennui. D'un autre côté, quelques petites sucreries avec de nouveaux hybrides ou un fameux boitier non-reflex mais plein format.
Et au dernier moment, alors que j'allais laisser tomber : le coup de foudre. Le Nikon Df, comme une évidence. À part le prix, bon sang ! Mais qu'est-ce qu'ils ont tous avec le syndrome Apple ?
J'ai fini par dégoter le bon plan ultime. La bataille a été courte et rageuse. Et je l'ai eu. Ça tombait bien, juste avant un petit weekend à arpenter le Jura. Weekend photo ? Que nenni : weekend pluie ! Et au final seulement quelques photos presque à la sauvette, entre deux nuages. Sur le chemin du retour en fait, au moment où l'on commençait à entrevoir quelques nuances de bleu dans le ciel à la place du gris morne.

Au bout du compte, en plus du plaisir familial, le plaisir photo quand même. Un appareil qui incite au calme, qui renoue avec l'essentiel. Pourtant pas si facile à maitriser : capteur fantastique mais exigeant, nouveaux contrôles à intégrer, poids plume pour une prise en main inattendue et… viseur catastrophique (je démonterais bien mon D700 pour une greffe, mais bon, il a droit à une meilleure seconde vie…).

Finalement, une acquisition qui remet un peu d'envie dans le quotidien photo, un boitier qui va sans doute se découvrir petit à petit, discret, capable de beaucoup de nuance et de détail, avec des tonalités très riches et une plage dynamique époustouflante…
Et au dernier moment, alors que j'allais laisser tomber : le coup de foudre. Le Nikon Df, comme une évidence. À part le prix, bon sang ! Mais qu'est-ce qu'ils ont tous avec le syndrome Apple ?
J'ai fini par dégoter le bon plan ultime. La bataille a été courte et rageuse. Et je l'ai eu. Ça tombait bien, juste avant un petit weekend à arpenter le Jura. Weekend photo ? Que nenni : weekend pluie ! Et au final seulement quelques photos presque à la sauvette, entre deux nuages. Sur le chemin du retour en fait, au moment où l'on commençait à entrevoir quelques nuances de bleu dans le ciel à la place du gris morne.

Au bout du compte, en plus du plaisir familial, le plaisir photo quand même. Un appareil qui incite au calme, qui renoue avec l'essentiel. Pourtant pas si facile à maitriser : capteur fantastique mais exigeant, nouveaux contrôles à intégrer, poids plume pour une prise en main inattendue et… viseur catastrophique (je démonterais bien mon D700 pour une greffe, mais bon, il a droit à une meilleure seconde vie…).

Finalement, une acquisition qui remet un peu d'envie dans le quotidien photo, un boitier qui va sans doute se découvrir petit à petit, discret, capable de beaucoup de nuance et de détail, avec des tonalités très riches et une plage dynamique époustouflante…