lignes
Grande ouverture
04 May 2016
La Trinité, en quelque sorte ! La grande nouvelle du jour, c'est l'arrivée d'un troisième objectif dans ma besace photographile : le Voigtländer Nokton 58 mm f/1.4 qui vient compléter le 20 mm et le 40 mm. Il y a bien quelques autres pièces dans mes affaires, mais ce sont ces trois là que je vise depuis des mois et que je compte bien emmener partout avec moi.
Je n'ai pas attendu pour aller le tester dans mon quartier de lignes préféré, et j'en suis revenu avec des pièces inattendues — pas très élaborées, mais en tout cas différentes de mes habitudes. Beaucoup de détails, de petits motifs, de lignes droites plutôt que fuyantes. Le regard change quand la focale varie.

Pour sauver la face, ou revenir sur mon territoire habituel, j'ai quand même un ou deux clichés qui rappellent d'autres prises de vues plus abstraites. Notamment cette vue de l'auditorium, un angle dont je ne me lasse pas et que j'ai repris plusieurs fois avec des rendus — et des succès — différents :

Quoiqu'il en soit, on sent toujours autant la "patte" de la marque Voigtländer sur mon nouvel arrivant, avec sa construction solide et son toucher si souple dans la mise au point. Profondeur de champ minimale à pleine ouverture, bien sûr, et déjà du piqué.
Pour le moment je suis encore un peu timide, mais un jour — un jour ! — je partirai faire du portait tout simple avec ce caillou tout doux. Ou l'inverse.
Je n'ai pas attendu pour aller le tester dans mon quartier de lignes préféré, et j'en suis revenu avec des pièces inattendues — pas très élaborées, mais en tout cas différentes de mes habitudes. Beaucoup de détails, de petits motifs, de lignes droites plutôt que fuyantes. Le regard change quand la focale varie.

Pour sauver la face, ou revenir sur mon territoire habituel, j'ai quand même un ou deux clichés qui rappellent d'autres prises de vues plus abstraites. Notamment cette vue de l'auditorium, un angle dont je ne me lasse pas et que j'ai repris plusieurs fois avec des rendus — et des succès — différents :

Quoiqu'il en soit, on sent toujours autant la "patte" de la marque Voigtländer sur mon nouvel arrivant, avec sa construction solide et son toucher si souple dans la mise au point. Profondeur de champ minimale à pleine ouverture, bien sûr, et déjà du piqué.
Pour le moment je suis encore un peu timide, mais un jour — un jour ! — je partirai faire du portait tout simple avec ce caillou tout doux. Ou l'inverse.
Comments
Point de rencontre
20 March 2016
Toujours ensorcelé par la vie vue dans les grandes largeurs, je sors, je sors encore, je regarde dans mon viseur et je vois fuir les lignes à tire d'aile. La moisson du jour me donnerait presque le vertige tant j'ai levé le nez pour regarder au fond d'abimes fuyant vers une singularité invisible.

De temps en temps pourtant c'est le feu d'artifice et enfin on touche au but, comme dans cet enchevêtrement de fils tel qu'on n'en voit plus très souvent en ville, où les lignes sont plutôt enterrées ou collées aux murs.

Un bon moment, une belle sortie, un peu de photo, point de rencontre.

De temps en temps pourtant c'est le feu d'artifice et enfin on touche au but, comme dans cet enchevêtrement de fils tel qu'on n'en voit plus très souvent en ville, où les lignes sont plutôt enterrées ou collées aux murs.

Un bon moment, une belle sortie, un peu de photo, point de rencontre.
Le temps de la méditation
06 May 2015
La Sagrada Família n'a pas bougé, mais elle a changé. Je ne le vois pas vraiment, mais je le sais. Y entrer, c'est entendre les premières mesures de l'allegretto de la 7e symphonie de Beethoven. Je ne sais pas pourquoi, mais c'est à ça que j'ai pensé. Un trait de lumière descend et se perd dans la forêt des colonnes, comme ce chant délicat et fragile sur la mer doucement agitée des basses. Et là haut règnent l'ordre et silence.

Le temps du calme et de la méditation viendra, malgré les flots de touristes qui passent, photographient au flash à tout va, chuchotent et cherchent frénétiquement la suite de leur programme. Nous, nous restons assis, le regard perdu, les yeux emplis de lumière et de couleur. Il faudra revenir. Encore.


Le temps du calme et de la méditation viendra, malgré les flots de touristes qui passent, photographient au flash à tout va, chuchotent et cherchent frénétiquement la suite de leur programme. Nous, nous restons assis, le regard perdu, les yeux emplis de lumière et de couleur. Il faudra revenir. Encore.

Rivé au plafond
03 March 2015
Voyager pour mon travail, c'est toujours un moment que j'aime, un mélange qui picote. Pile et face. Un plat sucré-salé. Ce début d'année a été marqué par un moment très attendu : un voyage d'affaires à Barcelone. Quelques jours, beaucoup de travail, pas beaucoup de tourisme, mais je suis quand même parti enthousiaste. Je ne déroulerai pas tout mon carnet de voyage, mais juste une image d'un instant étrange et intense. Un passage furtif dans la mythique Sagrada Família.
Les couleurs incroyablement soutenues et lumineuses étaient magnifiées par un soleil couchant flamboyant qui a mis à rude épreuve ma mesure de lumière, mais qu'importe. Les yeux s'en souviennent, eux. La lumière chaude du côté ouest, les colonnes élancées, et ce plafond lointain, au dessin étrange, découpé, haché, presque fractal.

Alors je suis resté un moment le nez en l'air, assis, profitant du clame relatif de l'instant — de cette perspective insondable, de cette pierre inattendue. J'y retourne bientôt. Je vais me remplir les yeux de cette ville entr'aperçue, qui m'a semblé si belle. Rendez-vous est pris pour d'autres photos, d'autres merveilles.
Les couleurs incroyablement soutenues et lumineuses étaient magnifiées par un soleil couchant flamboyant qui a mis à rude épreuve ma mesure de lumière, mais qu'importe. Les yeux s'en souviennent, eux. La lumière chaude du côté ouest, les colonnes élancées, et ce plafond lointain, au dessin étrange, découpé, haché, presque fractal.

Alors je suis resté un moment le nez en l'air, assis, profitant du clame relatif de l'instant — de cette perspective insondable, de cette pierre inattendue. J'y retourne bientôt. Je vais me remplir les yeux de cette ville entr'aperçue, qui m'a semblé si belle. Rendez-vous est pris pour d'autres photos, d'autres merveilles.
Sous les nuages, la plage
29 December 2013
Je ne suis pas très sûr de l'intérêt de ce titre, mais je voulais juste partager cette photo du dimanche. Et puis j'adore photographier les immeubles et les nuages, c'était vraiment le bon moment pour ça. Une journée de pluie acariâtre mêlée d'éclaircies ombrageuses. Et entre les gouttes, quelques photos de ces bâtiments arrogants et superbes qui voudraient monter à l'assaut des cieux courroucés.

