rêve
Trouble et double
25 May 2016
Encore une nouvelle d'importance dans mon petit univers photo. Je n'en ai pas parlé avant de savoir quelle tournure cela prendrait, mais il y a quelques mois Pascal Reydet m'a proposé de participer à une exposition photographique collective. Flatté, je suis.
Mais le plaisir de l'ego ne dure qu'un instant. Puis viennent les questions, les doutes, la perplexité, l'angoisse de la pellicule noire (oui, c'est l'angoisse de la page blanche mais pour les photographes…).
Bref, que faire ? Accepter, bien sûr, et ne pas bouder son plaisir. Et que présenter ? Sachant que je n'ai pas produit grand chose de fantastique depuis des mois (voire depuis le début, oui, mauvaises langues !).
J'ai choisi le concept des surimpressions que je mûris depuis quelques temps. Mais je vais aller plus loin et travailler à deux index et quatre yeux. Premiers essais cet après-midi, dans le calme, avec mon complice Claude. En voici un petit extrait qui m'a bien plu.
Le concept est simple : au lieu de faire mes surimpressions seul, nous alternons les prises de vues au fil de notre balade. Les photos se mélangent dans l'appareil sans que nous puissions avoir la main sur le processus. On obtient ainsi une vue un peu cubiste de notre exploration : des moments différents, des regards différentes, mais des images qui tracent, une par une, deux regards siamois.
J'ai hâte de ressortir travailler tout ça ! L'exposition est prévue au centre culturel Baudelaire, à Dijon, probablement à l'automne prochain. Stay tuned, qu'ils disent…
Mais le plaisir de l'ego ne dure qu'un instant. Puis viennent les questions, les doutes, la perplexité, l'angoisse de la pellicule noire (oui, c'est l'angoisse de la page blanche mais pour les photographes…).
Bref, que faire ? Accepter, bien sûr, et ne pas bouder son plaisir. Et que présenter ? Sachant que je n'ai pas produit grand chose de fantastique depuis des mois (voire depuis le début, oui, mauvaises langues !).
J'ai choisi le concept des surimpressions que je mûris depuis quelques temps. Mais je vais aller plus loin et travailler à deux index et quatre yeux. Premiers essais cet après-midi, dans le calme, avec mon complice Claude. En voici un petit extrait qui m'a bien plu.
Le concept est simple : au lieu de faire mes surimpressions seul, nous alternons les prises de vues au fil de notre balade. Les photos se mélangent dans l'appareil sans que nous puissions avoir la main sur le processus. On obtient ainsi une vue un peu cubiste de notre exploration : des moments différents, des regards différentes, mais des images qui tracent, une par une, deux regards siamois.
J'ai hâte de ressortir travailler tout ça ! L'exposition est prévue au centre culturel Baudelaire, à Dijon, probablement à l'automne prochain. Stay tuned, qu'ils disent…
Comments
Insaisissable
22 February 2015
Plus l'appareil est simple, plus on peut aller loin. Plus on en a envie, peut-être. D'ailleurs, plus loin pourrait bien signifier plus simple. La quantité étouffante d'arguments commerciaux en faveur de la simplicité est la marque des temps de complication effrénée, c'est une évidence. La boucle est bouclée. C'est cette sensation que je continue à découvrir en trimballant mon Df.
Je fais de moins en moins d'efforts en photo, ce qui se traduit la plupart du temps par des photos d'une platitude sans nom. Mais quelques-unes, parfois, ouvrent la porte sur un monde de rêverie et me font signe qu'il y a quelque chose de plus à aller chercher. Et ce quelque chose pourrait bien être atteint plus facilement en laissant de côté les automatismes de l'appareil — comme on laisse alors de côté les automatismes de la personne.
Reste à aller chercher ce quelque chose, à faire un effort pour le sortir. Faire un pas de côté, comme dirait quelqu'un que j'aime bien. Aller chercher le concept, la nature, l'insaisissable. Je devrais mettre plus d'imagination là où je veux montrer ce que je vois. Paradoxe de la photographie ? Soit ! On dit toujours que le matériel ne fait pas le photographe : c'est vrai, mais il l'influence, c'est sûr.
Je fais de moins en moins d'efforts en photo, ce qui se traduit la plupart du temps par des photos d'une platitude sans nom. Mais quelques-unes, parfois, ouvrent la porte sur un monde de rêverie et me font signe qu'il y a quelque chose de plus à aller chercher. Et ce quelque chose pourrait bien être atteint plus facilement en laissant de côté les automatismes de l'appareil — comme on laisse alors de côté les automatismes de la personne.
Reste à aller chercher ce quelque chose, à faire un effort pour le sortir. Faire un pas de côté, comme dirait quelqu'un que j'aime bien. Aller chercher le concept, la nature, l'insaisissable. Je devrais mettre plus d'imagination là où je veux montrer ce que je vois. Paradoxe de la photographie ? Soit ! On dit toujours que le matériel ne fait pas le photographe : c'est vrai, mais il l'influence, c'est sûr.